Vous avez trouvé le terrain de vos rêves et pensez déjà à votre future maison ? Pas de précipitation, il est judicieux de prendre en compte un certain nombre d’éléments avant de s’engager définitivement dans un tel projet. Découvrez dans cet article de quoi il s’agit.
Le prix, l’emplacement et les commodités
Le prix est le premier critère de choix, qu’il s’agisse d’un terrain à bâtir Méditerranée, sur la côte Atlantique, dans le Grand Est ou dans le Centre-Val de Loire. Ce prix doit être en phase avec les moyens de l’acheteur qui doit savoir s’il veut acheter un petit terrain et construire immédiatement une grande maison ou s’il veut acheter un grand terrain et construire une petite maison. Le prix du terrain doit également cadrer avec ses besoins et avec les prix du marché local. De nombreux observatoires des prix de terrains à bâtir sont disponibles sur internet.
Il est à rappeler qu’une petite surface en ville coûte plus cher au m² qu’un terrain en rase campagne, mais le prix de revient de celle-ci dans le futur sera beaucoup moins élevé. Si le terrain est hors lotissement, le vendeur a peu d’obligations, juste une déclaration de moins de six mois au jour de la vente de la proximité d’une zone à risque : pollution, inondation, séisme. Les contraintes liées à la circulation, aux bruits, à la poussière pourront dévaloriser le terrain, et l’acheteur ne pourra pas prétendre à des réparations pour des nuisances qui existaient au moment de l’achat.
La proximité de transports, écoles et commerces est aussi un élément de valorisation. L’acheteur doit évaluer les trajets à pied, en voiture ou en vélo, ainsi que les possibilités de se garer. Payer un terrain à bâtir parce qu’il est proche de son lieu de travail n’est pas toujours une idée qui tient la route, car l’employeur peut déménager, et l’acheteur lui-même peut changer de poste, voire d’employeur.
Les risques prévisibles
La première chose à faire lorsqu’on a trouvé un terrain qui cadre avec ses attentes, c’est de se rendre à la mairie pour consulter le Plan local d’urbanisme (PLU). Ce document indique quels types de construction on peut élever sur le terrain, et renseignera sur les risques que l’on pourra courir à construire sur ce terrain grâce au Plan de prévention des risques (PPR). Il existe plusieurs PPR : Plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN) pour les inondations, avalanches, incendies de forêt etc., le Plan de prévention des risques technologiques prévisibles (PPRT) qui concerne les sites industriels, et le Plan de prévention des risques de submersion marine prévisibles (PPRS) qui est à prendre en compte pour un terrain à bâtir Méditerranée par exemple.
La nature du sol mérite aussi une attention particulière. Pour la connaître, une étude géotechnique est nécessaire. Une présence d’argile gonflante, de sol hétérogène, remblayé ou compressible doit interpeller l’acheteur. L’argile mouillée se gonfle et se dégonfle une fois sèche, ce qui impacte les fondations de la construction. Un sol hétérogène, remblayé ou compressible nécessite, quant à lui, un ancrage profond.
La configuration
L’implantation d’une construction sera largement conditionnée par la configuration du terrain. C’est la maison qui s’adaptera au terrain et pas l’inverse. Un terrain en pente offrira peut-être une jolie vue mais impliquera des surcoûts à la construction : terrassements, tassements, remblais… Un terrain orienté plein sud minimisera les dépenses de chauffage et maximisera la lumière dans la maison, tandis qu’un terrain orienté sud-ouest exposera moins aux canicules en été et maximisera la lumière en fin de journée.
L’orientation aux vents est aussi à prendre en compte. En effet, les vents amènent la pluie, les odeurs et les bruit. Une route peut paraître suffisamment éloignée lors de la visite alors par certains vents le bruit rabattu, on pourra être obligé de fermer portes et fenêtres. La vue imprenable peut aussi être un piège. En effet, un voisin peut être tenu par une règle d’urbanisme de ne pas construire au-dessus d’une certaine hauteur, mais le règlement en question peut évoluer dans le temps.